La Société des poètes disparus porté sur scène à Massey-Vanier

THÉÂTRE. Des élèves de 3e secondaire à l’école secondaire Massey-Vanier interpréteront avec leurs enseignants une adaptation du film culte La société des poètes disparus. La pièce sera présentée ce samedi 18 mai à 19h.

Ce film, paru à la fin des années 80, mettait en vedette, entre autres, Robin Williams, dans le rôle d’un enseignant qui ouvre les yeux de ses élèves, à une époque où tout était plus strict.

Maintes fois primés aux Oscars et à d’autres compétitions cinématographiques prestigieuses, La société des poètes disparus, intitulé Dead Poets Society en langue originale, suit justement ce groupe d’élèves qui tentent de s’épanouir et se découvrir eux-mêmes, avec l’aide de leur enseignant de littérature.

« Ils sont un peu pris dans un cadre social et rencontrent un prof qui vient leur dire de se sortir de ça », explique Élodie Larose, l’une des élèves qui jouent dans la pièce,

« Leurs parents les forcent à faire ce qu’eux veulent, ajoute Sandrine Jacques. Ils les obligent à aller dans une direction et ne pas faire ce qu’ils veulent faire eux. »

« La scène lorsqu’on entre tous dans la grotte pour la première fois, c’est là où on réalise qu’on n’est pas obligés de rester dans le cadre, explique Maélie Daigle. C’est à ce moment où les portes s’ouvrent pour les élèves. »

La pièce a été adaptée pour faire comme si l’histoire se tenait au Québec au début des années 60, au balbutiement de la Révolution tranquille, au lieu d’être campée aux États-Unis quelques années auparavant comme dans le film.

Les noms ont été francisés et certains éléments ont été modifiés pour être à une sauce un peu plus québécoise.

Pour Éric Jacques, enseignant en arts dramatiques qui a réécrit la pièce et qui interprète le rôle de l’enseignant sur scène, le film avait été marquant.

« C’est une œuvre que j’ai adorée, affirme-t-il. Ce prof-là qui entre à l’école comme première année comme enseignant vient te secouer. Tu l’aimes et tu sens qu’il aime les jeunes. Les jeunes s’éveillent avec lui. »

PROCESSUS

C’est avant la pandémie qu’Éric Jacques a vu qu’une adaptation théâtrale du film était présentée à Montréal. Il a alors amené ses élèves le voir.

« On a un coup de poing sur la gueule, illustre-t-il. L’an passé, il était rediffusé post-COVID, j’y suis retourné avec mes élèves. À ce moment-là, je me suis dit que ça se montait avec les élèves en gang. Et je pense que j’ai la classe pour ça. Je me suis lancé dans la réécriture il y a un an. J’ai mordu. Ça me touchait, j’étais animé par ça. »

Quand il en a parlé à son groupe, ils ont presque tout de suite embarqué à pieds joints dans le projet.

C’était cependant un gros changement par rapport à ce qu’ils étaient habitués à produire.

« Ce spectacle-là est un grand défi et est vraiment différent de ce qu’on a fait l’an passé, soutient Liv Dion. On était plus dans le comique et dans l’absurde, mais cette année, c’est vraiment sérieux. On sait que c’était comme ça avant. »

« C’est vraiment une belle expérience de pouvoir faire ça, déclare pour sa part Nellie Gagné. Pour moi, c’est une façon de pouvoir m’évader, de vivre quelque chose de plaisant et que j’aime et de montrer une autre version de moi. »