Des recruteurs ukrainiens font des descentes à la recherche d’hommes mobilisables

Des officiers de recrutement militaire ukrainiens ont effectué des descentes dans des restaurants, des bars et une salle de concert à Kyiv, vérifiant les documents d’enregistrement militaire et arrêtant les hommes qui ne se conformaient pas aux règles, ont rapporté samedi les médias locaux.

Les officiers auraient fait une descente au Palais des sports de Kyiv vendredi soir après un concert du groupe de rock ukrainien Okean Elzy. Des images vidéo diffusées par les médias locaux semblent montrer des officiers postés devant les portes de la salle de concert interceptant des hommes à leur sortie. Sur les images, les officiers semblent arrêter de force certains hommes.

Des contrôles ont également été effectués à Goodwine, un centre commercial haut de gamme, et à Avalon, un restaurant populaire.

Il est inhabituel que de tels raids aient lieu dans la capitale, et cela reflète le besoin urgent de l’Ukraine en nouvelles recrues. Tous les hommes ukrainiens âgés de 25 à 60 ans sont susceptibles d’être conscrits, et les hommes âgés de 18 à 60 ans ne sont pas autorisés à quitter le pays.

Les rapports locaux indiquent que des raids ont également été menés dans des boîtes de nuit et des restaurants dans d’autres villes ukrainiennes, notamment Kharkiv et Dnipro dans l’est et le centre de l’Ukraine.

L’Ukraine a intensifié sa campagne de mobilisation cette année. Une nouvelle loi est entrée en vigueur ce printemps, stipulant que les personnes aptes au service militaire doivent entrer leurs informations dans un système en ligne sous peine de sanctions.

Frappes

L’armée ukrainienne a déclaré samedi avoir frappé un terminal pétrolier contrôlé par la Russie dans la région partiellement occupée de Louhansk, qui fournit du carburant pour l’effort de guerre russe. «Du pétrole et des produits pétroliers, qui étaient notamment fournis pour les besoins de l’armée russe, étaient entreposés dans cette base», a écrit l’état-major général ukrainien sur Telegram.

Les médias d’État russes ont rapporté que le terminal près de la ville de Rovenki avait été attaqué par un drone ukrainien et ont déclaré qu’il n’y avait pas eu de victimes et que l’incendie avait été éteint. Ils n’ont pas commenté l’étendue des dégâts.

Lundi, les forces ukrainiennes ont dit avoir frappé un important terminal pétrolier sur la côte sud de la péninsule de Crimée occupée par la Russie.

Les deux parties sont confrontées à la question de savoir comment poursuivre leur coûteuse guerre d’usure – un conflit qui a commencé avec l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie en février 2022 et qui ne montre aucun signe de résolution.

L’objectif de l’Ukraine est de nuire à la capacité de la Russie à soutenir ses unités de première ligne, en particulier dans la région orientale de Donetsk, où le principal effort russe sur le champ de bataille met à rude épreuve les forces ukrainiennes épuisées.

Kyiv attend toujours des nouvelles de ses partenaires occidentaux sur ses demandes répétées d’utiliser les armes à longue portée qu’ils fournissent pour frapper des cibles sur le sol russe.

Par ailleurs, le ministère russe de la Défense a déclaré que 47 drones ukrainiens avaient été interceptés et détruits par ses systèmes de défense aérienne dans la nuit de vendredi à samedi: 17 au-dessus de la région de Krasnodar, 16 au-dessus de la mer d’Azov, 12 au-dessus de la région de Koursk et deux au-dessus de la région de Belgorod, toutes frontalières de l’Ukraine.

Le gouverneur régional de Belgorod, Viatcheslav Gladkov, a déclaré samedi qu’une personne avait été tuée et 14 blessées dans des bombardements et des attaques de drones ukrainiens au cours des dernières 24 heures.

En Ukraine, l’armée de l’air du pays a déclaré que les défenses aériennes avaient abattu 24 des 28 drones lancés contre le pays pendant la nuit.

Le gouverneur régional de Zaporijia, Ivan Fedorov, a déclaré que deux femmes avaient été blessées samedi dans des attaques russes contre la capitale de la région du sud de l’Ukraine, également appelée Zaporijia.

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Elise Morton a rapporté depuis Londres.