Un drone vise la maison du premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou
Le gouvernement israélien a annoncé qu’un drone avait ciblé samedi la maison du premier ministre Benyamin Nétanyahou, sans faire de victimes, alors que les combats avec le Hezbollah basé au Liban et le Hamas à Gaza ne montraient aucune pause après la mort du cerveau de l’attaque meurtrière du 7 octobre 2023.
L’armée israélienne a déclaré que des dizaines de projectiles avaient été lancés depuis le Liban, tandis que les sirènes hurlaient. Le bureau de M. Nétanyahou a affirmé que le drone avait ciblé sa maison dans la ville côtière méditerranéenne de Césarée, bien que ni lui ni sa femme n’étaient présents. On ne sait pas si la maison a été touchée.
«Les mandataires de l’Iran qui ont essayé aujourd’hui de m’assassiner, moi et ma femme, ont commis une amère erreur», a déclaré M. Nétanyahou.
Le Hezbollah n’a pas revendiqué la responsabilité de l’attaque de drone, mais a dit avoir mené plusieurs attaques à la roquette sur le nord et le centre d’Israël. Ce déluge de projectiles est survenu alors qu’Israël devrait répondre à une attaque plus tôt ce mois-ci de l’Iran, qui soutient à la fois le Hezbollah et le Hamas.
Israël a à son tour mené au moins 10 frappes aériennes sur la banlieue sud de Beyrouth connue sous le nom de Dahieh, une zone densément peuplée abritant les bureaux du Hezbollah, ont indiqué les autorités libanaises. L’armée israélienne a déclaré avoir frappé des cibles du Hezbollah.
À Gaza, les forces israéliennes ont tiré sur des hôpitaux dans le nord de l’enclave palestinienne, et les frappes ont tué plus de 50 personnes, dont des enfants, en moins de 24 heures, selon des responsables hospitaliers et un journaliste de l’Associated Press (AP) sur place.
«La possibilité d’une guerre dans la région reste une préoccupation sérieuse», a affirmé le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi, lors de sa visite en Turquie. Les ministres de la Défense du G7 ont mis en garde contre une escalade et une «guerre totale».
Des tirs depuis le Liban visent le nord d’Israël
La guerre d’Israël contre le Hezbollah libanais, un allié du Hamas soutenu par l’Iran, s’est intensifiée. Le Hezbollah a déclaré vendredi qu’il prévoyait de lancer une nouvelle phase de combats en envoyant davantage de missiles guidés et de drones explosifs en Israël. Le chef de longue date du groupe militant, Hassan Nasrallah, a été tué dans une frappe aérienne israélienne en septembre, et Israël a envoyé des troupes au sol au Liban au début du mois.
L’armée israélienne a soutenu samedi que quelque 180 projectiles avaient été tirés depuis le Liban. Un homme de 50 ans a été tué après avoir été touché par des éclats d’obus alors qu’il était assis dans sa voiture dans le nord d’Israël, et quatre personnes ont été blessées, ont indiqué les services médicaux israéliens.
Dans la ville de Kiryat-Ata, dans le nord du pays, une roquette est tombée et des journalistes de l’AP ont vu des voitures brûlées et un bâtiment endommagé. Itzik Billet, commandant de la région de Haïfa, a déclaré que neuf personnes avaient été légèrement blessées.
L’agence de presse nationale libanaise a déclaré qu’une frappe aérienne israélienne sur un appartement du village de Baaloul, à l’est, a tué cinq personnes, dont le maire d’un village voisin, Sohmor. Un responsable militaire israélien a confirmé que l’armée israélienne avait frappé des cibles dans la plaine de la Bekaa.
Le ministère libanais de la Santé a déclaré qu’une frappe aérienne israélienne avait touché un véhicule sur une autoroute au nord de Beyrouth, tuant deux personnes.
Israël a diffusé des avertissements quasi quotidiens pour que les gens quittent les bâtiments et les villages dans certaines parties du Liban. Les combats ont déplacé plus d’un million de personnes, dont quelque 400 000 enfants.
Israël a également déclaré samedi avoir tué le commandant adjoint du Hezbollah dans la ville de Bint Jbeil, dans le sud du pays. L’armée a déclaré que Nasser Rashid supervisait les attaques contre Israël.
Israël diffuse des tracts montrant le corps de Sinwar
Israël et le Hamas ont signalé leur résistance à la fin de la guerre à Gaza après l’assassinat du chef du Hamas Yahya Sinwar, principal architecte du raid contre Israël il y a plus d’un an, qui a tué environ 1200 personnes, principalement des civils, et qui en a enlevé 250 autres. Environ 100 otages restent à Gaza, dont au moins 30 sont morts selon Israël.
L’armée israélienne a largué samedi des tracts dans le sud de Gaza montrant Sinwar mort, du sang coulant sur son front. «Sinwar a détruit vos vies, disaient les tracts. Quiconque dépose les armes et nous rend les personnes kidnappées, nous lui permettrons de partir et de vivre en paix.»
Le Hamas a réitéré sa position selon laquelle les otages pris à Israël il y a un an ne seront pas libérés tant qu’il n’y aura pas de cessez-le-feu à Gaza et que les troupes israéliennes ne se retireront pas. M. Nétanyahou a déclaré que l’armée israélienne poursuivra les combats jusqu’à la libération des otages et restera à Gaza pour empêcher un Hamas gravement affaibli de se réarmer.
L’offensive de représailles d’Israël à Gaza a tué plus de 42 000 Palestiniens, selon les autorités sanitaires locales, qui ne font pas de distinction entre les combattants et les civils, mais qui affirment que plus de la moitié des morts sont des femmes et des enfants.
De nouvelles frappes ont touché Gaza samedi. Les réseaux Internet ont été coupés dans le nord de la bande de Gaza, a indiqué sur Facebook Paltel, l’entreprise de télécommunications palestinienne.
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré que les frappes israéliennes ont touché les étages supérieurs de l’hôpital indonésien de Beit Lahiya, et que les forces ont ouvert le feu sur lui, provoquant la panique. L’armée israélienne a déclaré qu’elle opérait à proximité de l’hôpital et qu’«aucun tir intentionnel n’a été dirigé contre lui».
L’armée a également dit qu’elle enquêtait sur la question après que l’hôpital Al-Awda de Jabaliya, dans le nord de Gaza, a indiqué que les frappes avaient touché les étages supérieurs, blessant plusieurs membres du personnel. Elle a ajouté que l’armée avait touché une ambulance, blessant quatre personnes, dont un médecin.
Trois maisons de Jabaliya ont été frappées dans la nuit de vendredi, tuant au moins 30 personnes, dont plus de la moitié sont des femmes et des enfants, a déclaré Fares Abu Hamza, chef du service d’ambulance et d’urgence du ministère de la Santé. Au moins 80 personnes ont été blessées.