Un outil pour détecter les fausses nouvelles

INFORMATION.  Une équipe de l’Université de Montréal (UdeM) travaille sur un outil qui utilise l’intelligence artificielle afin de détecter la désinformation. Le projet, entamé il y a quelques mois, devrait être terminé et accessible au grand public dès le printemps 2025. Il sera possible d’utiliser l’outil pour faire l’analyse de textes, d’images et de vidéos, et ce, afin de séparer le vrai du faux.

Par David Fillion, Canada Français

Le projet de recherche sur lequel mise l’UdeM a reçu un investissement de Patrimoine canadien. La ministre Pascale St-Onge s’est rendue sur place.

La députée de Brome-Missisquoi est aussi allée visiter l’équipe qui développe ce projet sur le campus MIL de l’UdeM afin d’en savoir plus.

D’après un communiqué émis par l’établissement d’enseignement, l’objectif est de créer « un outil robuste, évolutif et convivial pour détecter et contrecarrer la propagation de la désinformation. Cet outil de détection aidera le public, les journalistes, les vérificateurs de faits et les décideurs à comprendre et à combattre les récits de désinformation au Canada. »

En préparation

L’équipe qui s’affaire à développer le projet de recherche est celle de Jean-François Godbout, professeur titulaire au Département de science politique de l’UdeM, en partenariat avec ReihanehRabbany, professeure adjointe à l’École d’informatique de l’Université McGill.

« L’approche sur laquelle nous travaillons permettra une vérification rapide des contenus en ligne, améliorant ainsi le jugement du public sur la qualité de l’information qui circule, et devrait ainsi limiter la propagation de la désinformation », souligne M. Godbout.

À terme, si le défi de l’équipe de création est relevé, l’outil permettra de donner l’heure juste quant aux fausses informations qui se propagent parfois trop rapidement.

Élections

Le projet de recherche vise à avoir la noble prétention d’être utile à la qualité d’un système démocratique où la population peut consommer des informations vérifiées et vérifiables.

Si les chercheurs terminent l’outil d’ici le printemps 2025, il pourrait être utilisé aux prochaines élections fédérales et municipales qui auront lieu la même année.

L’UdeM précise qu’elle évalue très positivement la grande utilité d’un tel projet, car il sera un outil additionnel pour les « méthodes actuelles de détection des fausses nouvelles qui peinent à suivre le volume et l’évolution rapide de la désinformation ».

La forme exacte que l’outil prendra n’a pas encore été précisée.