Trump congédierait le procureur spécial Smith «dans les deux secondes» s’il était élu

Donald Trump a déclaré jeudi qu’il congédierait le procureur spécial Jack Smith «dans les deux secondes» suivant sa prise de fonction s’il était élu le 5 novembre.

L’animateur de radio conservateur Hugh Hewitt a demandé au candidat républicain s’il s’accorderait à lui-même le pardon présidentiel, ou s’il congédierait le procureur spécial Smith, dans le but de dissiper le nuage juridique qui pèse sur lui.

Jack Smith, qui avait été nommé en 2022 par le procureur général des États-Unis, Merrick Garland, a porté des accusations contre l’ancien président Trump pour ses efforts visant à renverser l’élection de 2020 et pour sa mauvaise gestion de documents classifiés.

M. Trump a répondu: «C’est trop facile: je le congédierais dans les deux secondes. Ce sera l’une des premières choses dont on s’occupera».

L’ex-président, qui attaque régulièrement le procureur Smith et qui a déjà suggéré qu’il le congédierait s’il était président, l’a qualifié de «personne corrompue».

S’il était élu, Donald Trump ne serait probablement pas en mesure de le congédier, car le procureur Smith n’est pas nommé par le Bureau ovale. Mais il pourrait ordonner au département de la Justice de le révoquer.

Lorsque M. Trump, alors président, a fait l’objet d’une enquête du procureur spécial Robert Mueller, il avait exhorté son conseiller à la Maison-Blanche de l’époque, Don McGahn, à faire pression sur le département de la Justice pour qu’il congédie ce procureur spécial. M. McGahn avait refusé.

Jack Smith a intenté deux poursuites fédérales contre M. Trump. Dans une affaire, il l’accuse d’avoir conservé illégalement des documents classifiés dans sa propriété de Mar-a-Lago, en Floride. Cette cause a été rejetée par un tribunal en juillet et M. Smith fait appel de cette décision.

Dans l’autre affaire, le procureur Smith accuse M. Trump d’avoir comploté pour renverser l’élection présidentielle de 2020. Cette cause a été retardée par un avis de la Cour suprême des États-Unis conférant une large immunité pour les actes officiels commis pendant que M. Trump était président.

Alors que M. Trump critiquait le procureur Smith, jeudi, il a fait l’éloge de la juge de district américaine Aileen Cannon, nommée par lui, qui a rejeté l’affaire des documents classifiés en juillet.

«Nous avions une juge courageuse et brillante en Floride, a déclaré M. Trump. C’est une juge brillante, d’ailleurs. Je ne la connais pas. Je ne lui ai jamais parlé. Jamais parlé. Mais nous avions une juge courageuse et très brillante.»