Une députée caquiste ferme son bureau en raison de «méfaits et de menaces»

QUÉBEC — La députée caquiste de Mirabel, Sylvie D’Amours, ferme son bureau pour une «période indéterminée» en raison d’une «accumulation de méfaits et de menaces». Dans un message sur Facebook, elle veut «rectifier les faits» sur la modernisation des cartes des zones inondables de son gouvernement et demande à ses électeurs de ne pas céder à la «panique».

«Dernièrement des projectiles ont été tirés à la fenêtre de nos locaux. Vous comprendrez que je ne peux pas accepter cette situation. Les portes de mon bureau ont toujours été grandes ouvertes pour tous. Mais présentement, je tiens à nous protéger. Nous avons le droit de travailler dans un endroit sécuritaire et serein», a-t-elle écrit sur le réseau social mardi.

La police du Lac des Deux-Montagnes a indiqué que les tirs ont été faits par un fusil à plomb le 11 octobre dernier. L’inspecteur Jean-Philippe Labbé a indiqué à La Presse Canadienne qu’une enquête était en cours pour trouver un suspect dans cette affaire.

Le gouvernement travaille actuellement à une modernisation de la cartographie des zones inondables qui provoque des inquiétudes. Dans son message sur le réseau social, Sylvie D’Amours affirme que «des informations trompeuses circulent en semant une panique auprès des riverains des Basses-Laurentides et partout au Québec» à ce sujet.

«Je souhaitais donc aujourd’hui m’adresser à vous et rectifier les faits», écrit Mme D’Amours. La députée assure que «l’objectif n’est pas de délocaliser les riverains et les citoyens des zones inondables, mais d’accroître leur sécurité et de protéger leur bien tout en protégeant l’environnement».

«Pour assurer la sécurité et la résilience des communautés, on doit adopter un cadre réglementaire modernisé, basé sur la science et qui s’accompagne d’une cartographie qui représente les risques réels d’inondations et qui permet aux citoyens de connaître ce risque», poursuit-elle.

«J’en appelle aux citoyens à prendre leurs pilules»

En mêlée de presse à l’Assemblée nationale mardi, Sylvie D’Amours a dit qu’il ne fallait pas attribuer la situation uniquement à la question des zones inondables, en citant une série d’événements comme les inondations de 2017 et de 2019, ou encore la pandémie. «J’ai aussi Kanesatake dans mon comté où il y a quelques dossiers chauds», a-t-elle indiqué.

«Donc c’est une accumulation de méfaits et de menaces qui a fait en sorte que j’ai pris la décision, avec mes employés, de fermer le bureau temporairement, le temps que tout le monde se refasse une santé mentale et j’en appelle aux citoyens à prendre leurs pilules», a ajouté Mme D’Amours.