Vanessa Borduas dans une soirée toute en nuances
Pandaléon revient après une première participation remarquée l’an dernier. Le groupe devrait donner le ton à une soirée riche en nuances musicales. En cette deuxième soirée de demi-finale, le 6 septembre, le rock, le jazz et le blues vont se partager l’espace sonore du Palace. Un soir qui pourrait aussi être le grand soir de la Granbyenne Vanessa Borduas.
Chaque fois qu’un artiste local participe au Festival international de la chanson de Granby, il se passe quelque chose de spécial dans la salle. Bien sûr, le public se range souvent derrière son enfant prodige et Vanessa Borduas n’y échappera sûrement pas en cette deuxième demi-finale.
«Je ne me mets pas de pression négative, mais c’est sûr que le défi est plus grand parce que c’est le concours de ma ville», souligne l’auteure-compositrice-interprète qui sort tout juste de l’École nationale de la chanson.
À la suite des commentaires et des conseils qu’elle a reçus de ses collègues de l’école et de ses professeurs, il en ressort une couleur soul dans la voix qu’elle marie à un son pop-rock bien rythmé. «J’aime ça quand c’est pesant», avoue la jeune femme qui croit avoir hérité cette tendance de sa période blues.
D’ailleurs, on ne se cachera pas que le blues lui va plutôt bien. D’après ce qu’on a entendu lors du spectacle des finissants de l’école nationale, elle a intérêt à exploiter sa fougue et sa sensibilité au profit d’un son blues ou même jazz.
«C’est important de connaître ce que tu veux faire et de trouver ce qui te ressemble. Ça m’est arrivé de faire des trucs plus lents, mais quand je fais ça, je ne suis pas satisfaite», confie la musicienne qui n’a encore que 21 ans malgré sa longue expérience de scène.
Pour Vanessa, le FICG est une occasion de faire un autre pas de géant dans son cheminement. D’ailleurs, les formations déjà reçues et la collaboration avec Philippe Brault (direction musicale) et Brigitte Poupart (mise en scène) sont déjà d’énormes cadeaux.
Au cours des deux semaines de festival, la Granbyenne espère en profiter au maximum pour vivre un vrai «trip de gang». Elle dit avoir hâte de «jammer» et de fraterniser. «Je n’ai pas vécu le «trip de gang» à l’école nationale parce que j’étais très disciplinée et je me concentrais sur mes travaux, alors je veux me reprendre», raconte la jeune femme.
Tout au long de l’entrevue, Vanessa répète qu’elle ne veut pas se fixer d’objectif, ni se mettre de pression. Malgré tout, on sent qu’elle croit quand même en ce qu’elle fait. Du bout des lèvres, elle ira même jusqu’à dire qu’une présence en finale, ce serait agréable.
Pandaléon favori
Groupe surprise en 2011, Pandaléon revient au FICG avec une carte de visite qui suscite des attentes. La formation ontarienne offre un rock étudié, riche en arrangements et, encore une fois, en nuances. On pense à Karkwa, à Patrick Watson et on se met à rêver… pour eux.
Si la formation n’a pas trouvé de place en finale à sa première visite, c’est peut-être que les jeunes musiciens manquaient de préparation. On les a sentis un brin juvéniles et encore hésitants. S’ils ont gagné en maturité musicale et scénique, ils seront très difficiles à déloger. Le groupe devrait laisser sa marque au cours de la deuxième demi-finale du FICG 44.
Au cours de la soirée, le public pourra aussi entendre Jolie Victory, la voix jazz particulièrement charmante de Marjorie Fiset, ainsi que l’enthousiasme d’Alain Comeau dont les pièces accrocheuses devraient plaire au grand public. Rod le Stod propose de son côté un rap bien fait, un «flow» qui se compare aux meilleurs du milieu au Québec.
La deuxième soirée demi-finale du FICG 44 aura lieu le 6 septembre à 19h30 au Théâtre Palace. L’artiste invitée est Joannie Benoit, ex-demi-finaliste et participante de la récente cuvée de Star Académie.