Mélisande Corriveau dévoile les secrets du pardessus de viole
MUSIQUE. Le pardessus de viole ne recèle plus de secrets pour Mélisande Corriveau. Celle qui en a fait son sujet de doctorat s’apprête maintenant à faire redécouvrir au monde cet instrument disparu avec la Révolution française. Knowlton et Stukely-Sud en seront témoins cette fin de semaine.
La musicienne granbyenne a enregistré cette semaine son tout premier album solo professionnel sous l’étiquette ATMA Classique. Elle y rassemble les meilleurs morceaux interprétés dans le cadre de ses récitals de doctorat.
Il s’agit de pièces rares découvertes à la suite de recherches dans les archives de la Bibliothèque nationale de France. Depuis ses découvertes, l’institution aurait d’ailleurs rendu disponibles plusieurs partitions sur Internet.
«Pour moi, une partition c’est un peu comme lire un livre. Je regardais ce qui me touchait le plus. J’ai découvert un répertoire très varié, j’ai découvert des pièces de la période fin baroque où il y avait encore des musiques de danse», raconte Mélisande Corriveau qui a noté une influence italienne évidente dans le répertoire pour pardessus de viole.
Selon la spécialiste, les compositions pour pardessus apparaissent en 1724, mais déjà en 1704 des pièces de dessus se prêtent aussi au pardessus. «Tout ce répertoire meurt après la Révolution française parce que ces instruments étaient identifiés par le peuple à la noblesse», ajoute la musicienne.
Ce vendredi soir, 20h, à l’église St-Édouard de Knowlton et ce samedi, 14h, au Centre culturel St-Matthew de Stukely-Sud, Mélisande Corriveau accompagnée du claveciniste Eric Milnes, présente son récital en duo.
«On a choisi des espaces plus petits, intimes, qui rappellent les salons de danse de l’époque», souligne l’artiste qui a obtenu une bourse de la municipalité de Lac-Brome.
Un album qui ouvre des portes
L’enregistrement d’un premier projet personnel en tant que musicienne pourrait ouvrir de nouvelles opportunités à Mélisande Corriveau. «ATMA va l’envoyer à tous les grands magazines et critiques de disques dans le monde», se réjouit-elle.
Déjà, son nom circule dans les réseaux d’ensembles et de festivals baroques. «On me contacte parce qu’il n’y a pas beaucoup de gens qui jouent du pardessus de viole», mentionne celle qui prévoit parcourir les festivals autour du monde.