«La même magie qu’avant, avec des installations mieux adaptées» – Nicholas Brien
FRELIGHSBURG. Après avoir traversé quelques périodes plus ardues, le camp Garagona, fort de travaux estimés à 3 M$, semble en voie de voguer en eau plus calme. Les pelles mécaniques ont quitté le chantier à la mi-juin, laissant derrière elles des locaux neufs, certains accommodant déjà leurs premiers visiteurs estivaux.
Le coup de pinceau, avec le support de la Fondation Butters, permet à l’organisme, qui vient en aide aux personnes vivant avec une déficience intellectuelle ou physique, de compter sur des installations empreintes de modernisme. «Nous avons la même magie qu’avant, mais avec des installations mieux adaptées pour ceux qui éprouvent plus de problèmes physiques», indique le directeur général Nicholas Brien.
Sitôt les travaux terminés, les activités reprenaient leur cours sur le chemin Garagona. La première session du traditionnel camp d’été, dont certains le fréquentent depuis 30 ans, s’ouvrait il y a un peu plus d’une semaine. Il y en aura cinq en tout, d’une durée de cinq à dix jours. «Tout se passe très vite, on prend notre rythme et tout le monde s’acclimate», laisse entendre le DG.
Le camp Garagona, à l’intérieur des 18 000 pieds carrés qu’il occupe désormais, ajoute à sa palette un service de répit de jour, offert aux résidents de Brome-Missisquoi avec la collaboration du territoire de santé La Pommeraie. Les séjours varient entre deux et cinq nuitées. «Nous sommes déjà en mesure d’offrir les deux services en parallèle. Ceux-ci ont des objectifs bien distincts et nous permettent de desservir une plus grande clientèle», mentionne le directeur général.
Plus de lits
En plus de consolider les activités du camp Garagona et de régler le caractère désuet de certains bâtiments, les travaux auront permis d’ajouter 35 lits, disponibles à l’année, pour porter le total à 45. Une cuisine commerciale et une cafétéria ont été aménagées au camp, avec de nombreux espaces multifonctions et une infirmerie.
Des idées foisonnantes
Les activités et les programmes de développement chapeautés par le camp Garagona pourraient ainsi croître au fil des ans, qu’ils touchent la cuisine, l’horticulture ou l’informatique. «Ça agrandit notre offre de service et on peut maintenant viser des populations avec des besoins plus spécifiques.» Les nouvelles structures devraient en outre permettre de consacrer un espace aux personnes atteintes de trouble du spectre de l’autisme.
Les responsables du camp, au moment des travaux, avaient aussi dans leur carton la mise sur pied d’un centre dédié aux arts plastiques, à la musique, au théâtre et à l’art visuel. Celui-ci semble toutefois loin d’être acquis. «Ça demeure un objectif, mais ça sera à plus long terme que ce que l’on prévoyait», précise Nicholas Brien.
Un service de cafétéria, destiné aux écoles environnantes, celles de Frelighsburg et de Dunham, pourrait voir le jour, possiblement dès l’automne. «Ça viendrait pallier un manque de stabilité à ce niveau […] tout en permettant de fidéliser la communauté.»
Le projet a pu compter sur un coup de pouce gouvernemental de 750 000 $ dans le cadre du Programme d’infrastructures Québec-Municipalités (PIQM).