860 000$ en indemnités de départ à La Pommeraie
SANTÉ. Un montant de 860 000$ a été versé à douze cadres du Centre de santé et de services sociaux (CSSS) La Pommeraie en guise d’indemnités de départ.
Des 60 cadres en poste dans Brome-Missisquoi, 31 ont vu leurs fonctions être abolies au 31 mars 2015, lors de la mise en place de la Loi 10 qui visait à réformer le réseau de la santé.
Dès leur poste aboli, ces employés faisaient face à deux options. «Le premier choix était de quitter, soit pour le secteur privé ou pour la retraite. Le deuxième choix était d’être replacé dans le réseau de la santé», indique Josée Paquette, directrice adjointe à la direction des ressources humaines, des communications et des affaires juridiques au Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de l’Estrie – CHUS.
En date du 18 juin, douze cadres de La Pommeraie avaient choisi de quitter pour le privé ou de prendre leur retraite, constate-t-on dans des documents obtenus par Journal Le Guide, via la Loi sur l’accès à l’information.
Ces gestionnaires se sont partagé 860 000$ en indemnités de départ. «Les gens avaient droit à un maximum de 12 mois de salaire», précise Mme Paquette. Ces conditions étaient définies dans un décret ministériel. En Haute-Yamaska, les indemnités de départ s’élèvent à 880 000$. Pour l’ensemble du territoire du CIUSSS de l’Estrie – CHUS, les indemnités de départ représentent 5 826 999$. Au 31 mars, environ 4,2M $ avaient été assumés par les établissements. Cette somme n’a pas généré de déficit, assure Josée Paquette.
Replacés dans le réseau
Dans Brome-Missisquoi, 18 cadres ont opté pour un replacement dans le réseau. «Le décret [ministériel] disait de donner la possibilité à un gestionnaire qui choisit le replacement, de recevoir la même rémunération pendant un maximum de trois», note Mme Paquette.
En attendant d’être replacés, ces cadres continuent d’œuvrer à divers postes dans le réseau. «Ce sont des gens à qui nous confions des mandats pour assurer la continuité des opérations ou pour aider et soutenir à la transformation, ajoute Josée Paquette. Les gens qui sont en replacement ne peuvent refuser un poste qui correspond à leur aptitude, expérience et formation.» Sans quoi, ils sont réputés démissionnaires.
Pour l’ensemble de l’Estrie, 187 cadres ont choisi d’être replacés. Au 29 juin, 77 d’entre eux avaient accepté de nouveaux défis dans le réseau de la santé estrien. Le CIUSSS souhaite replacer 100% des 110 cadres sans poste dans les meilleurs délais.
Au final, cette restructuration administrative permettra de réduire environ 90 postes de cadre en Estrie. Le CIUSSS devrait être en mesure d’économiser 17M $. «Ce montant est associé à l’effort d’optimisation autant pour le nombre de cadres que pour les dépenses associées aux structures administratives», conclut Mme Paquette.