Challenger: la relève n’a pas fini de surprendre dit Lapierre
TENNIS. Lorsqu’on lui demande de commenter l’évolution du Challenger de Granby au cours des deux dernières décennies, Eugène Lapierre, vice-président de Tennis Canada et directeur du tournoi, affiche un large sourire.
«Le Challenger a fait beaucoup de chemin en 20 ans et vient tout juste de franchir une nouvelle étape avec les nombreuses améliorations apportées à la surface de jeu par la Ville de Granby et l’augmentation significative des bourses versées aux joueurs avec le concours de la Banque Nationale. Les autorités municipales investissent beaucoup d’argent dans l’entretien des terrains pour le plus grand plaisir des participants, mais également des joueurs locaux», indique M. Lapierre.
Ce dernier insiste par ailleurs sur la ténacité et l’esprit de sacrifice des bénévoles du tournoi.
«Ils passent des semaines à préparer le site et travaillent avec leurs bras, tout en ne voyant que très peu de matchs. Le Challenger leur doit une fière chandelle», insiste-t-il.
Les organisateurs de l’événement ont d’ailleurs tenu à leur rendre hommage, dimanche, en invitant Pierre Bélanger à se joindre aux dignitaires à titre de représentant des bénévoles lors de la remise des bourses.
Une belle relève
Eugène Lapierre est également heureux de constater que le calibre de jeu s’améliore et que les joueurs canadiens continuent de tirer leur épingle du jeu.
«Après la venue des Stéphanie Dubois, Vasek Pospisil et Eugénie Bouchard, on s’attendait à un petit creux, mais les performances de Félix Auger-Aliassime et de Charlotte Robillard-Millette semblent vouloir nous faire mentir. On espérait que ces deux jeunes seraient en mesure de nous livrer quelques bons matchs, mais ils ont fait encore mieux en participant aux quarts de finale. Il est bien fini le temps où les Québécois sortaient du tournoi dès le mardi», précise M. Lapierre.
Le directeur du Challenger s’attend à une carrière prolifique pour le jeune Félix et croit même qu’il a le potentiel pour atteindre le top 10 mondial.
«Je n’ai jamais ça chez un tennisman aussi jeune. Félix est à peine plus âgé que les chasseurs de balles du tournoi», affirme M. Lapierre.
Le grand manitou du Challenger a également une très haute opinion de la jeune Charlotte…
«Même s’il lui reste plein de choses à améliorer (services, revers, déplacements), elle a déjà de très bons résultats chez les juniors», poursuit-il.
Eugène Lapierre laisse entendre que les prochaines éditions du Challenger permettront aux Granbyens de découvrir d’autres vedettes montantes du Canada.
Selon lui, Katherine Sebov, 16 ans de Toronto (22e chez les juniors) et Bianca Andreescu, 15 ans de Missisauga (40e chez les juniors), seront spécialement à surveiller.
«Sebov s’est qualifiée pour le tournoi en défaisant l’Israélienne Julia Glushko (165e au classement WTA). Cette dernière aurait normalement été la deuxième favorite du tournoi, mais elle s’est inscrite à la dernière minute et a dû passer par les qualifications, alors que le tableau principal était déjà complété», prend soin de rappeler M. Lapierre.