«Les gens doivent tenir leur chien en laisse» —Johanne Grosset

SÉCURITÉ. Une Cowansvilloise l’a échappé de justesse ces derniers jours. Johanne Grosset déambulait la rue du Sud lorsqu’elle a été assaillie par un chien. En tentant de se dégager de sa fâcheuse position, la dame de 53 ans a chuté et sa tête a donné violemment contre le rebord d’un trottoir, lui infligeant de sérieuses blessures.

Le 31 juillet dernier, Johanne Grosset est sortie pour prendre son bol d’air frais quotidien, un peu après 16h, flanquée de son chien. «C’était un bel après-midi pour aller marcher comme je le fais chaque jour.»

Sur la rue du Sud, elle aperçoit un autre chien, laissé libre. «J’ai vu qu’il s’en venait du coin de l’œil. Je ne voulais pas qu’il y ait un combat de chien entre les deux, le mien est vieux et sourd. Je souhaitais l’éloigner en lui faisant un signe de la main, mais il a décidé de me charger. Il n’y avait personne autour de lui. Mon réflexe, ça a été de partir à courir et de vouloir traverser la rue», raconte-t-elle.   

Dans sa fuite, son pied s’est heurté contre la bordure du trottoir, l’entraînant dans une brutale chute. Ensanglantée, la dame a tout de même réussi à se relever. Ses souvenirs se brouillent pour les minutes suivantes. «J’étais complètement désorientée, je ne me rappelais plus de mon nom ni de ce que je faisais là. J’ai perdu la carte», raconte-t-elle. 

Transport en ambulance

Lorsque Johanne Grosset a repris ses esprits, son bilan médical laissait entrevoir de sérieuses blessures. En plus d’un traumatisme crânien, son visage tuméfié et son bras droit recouverts d’ecchymoses lui rappellent la violence du choc de sa chute. «Les gens qui me croisent ces jours-ci croient que j’ai eu un accident d’auto. Mon médecin ne comprenait pas que je n’aie rien de fracturé.»

Alors qu’elle se remet lentement de cet accident, qui, elle le souhaite, ne lui laissera pas de séquelles, la citoyenne veut sensibiliser les propriétaires de chiens à l’importance de les tenir en laisse. «Ce que je veux avant tout, c’est d’insister sur l’importance de tenir attaché son chien quand il n’est pas surveillé. Cette négligence peut avoir de graves conséquences», déplore Johanne Grosset.   

Une question de respect

Loin d’elle donc l’idée de restreindre les libertés des chiens, ces bêtes qu’elle affectionne depuis toujours; il en va plutôt d’une question de respect entre citoyens d’une même communauté. «Je trouve que c’est un manque de respect envers les autres individus qui se promènent. Ça n’a tout simplement pas de sens. On ne sait rien de ces chiens, on ne connaît pas leur niveau de dangerosité.»

Un quelconque recours simple peu envisageable selon elle. «Je n’ai pas réussi à retracer le chien. C’était la première fois que je le voyais en un mois et demi de marche dans ce secteur de la rue du Sud», mentionne-t-elle. Le fâcheux incident est survenu entre les rues Draper et Vilas.  

Une règlementation pourtant stricte

Depuis novembre 2010, Cowansville met de l’avant une série de mesures concernant le contrôle des animaux. L’article 6 précise, entre autres, que «tout animal qui se retrouve à l’extérieur des limites de la propriété de son gardien doit être tenu ou retenu au moyen d’un dispositif (attache, laisse, etc.), l’empêchant de se promener seul ou d’errer.»

L’article 9 s’intéresse quant à lui aux contacts physiques, en insistant sur le fait que «le gardien doit prendre toutes les mesures nécessaires pour empêcher l’animal d’avoir un contact physique avec une personne ou un contact agressif avec un autre animal […]»

Les contrevenants reconnus coupables sont passibles d’une amende variant entre 100 et 1000 $ pour une première offense. Le montant peut doubler s’il s’agit d’une récidive.