Never Tête Enough: à un cheveu d’être sérieux

MUSIQUE. Les cinq gars de Never Tête Enough viennent de lancer leur premier album «Sexe, drogues et condiments». Avec un titre comme celui-là, nul doute que les cinq gars de Frelighsburg n’ont pas la langue dans leur poche.

Charles Poirier-Lacoste (Mc Milipoulet), Jules Dumontet (ZeeBrain), collaborateur, Édouard Touchette (Edouardo Tromboni), Léo Prévost (Mac Attack) et Félix-Antoine Parenteau (Youri Margarine) forment le jeune groupe qu’est Never Tête Enough.

Fondé en 2012 par Charles Poirier-Lacoste, de retour d’un voyage en Asie inspirant, et Félix-Antoine Parenteau, Never Tête Enough propose un genre musical qui était à ce jour, inexistant: de l’électro-rigolo.

«On essaie de faire comme personne ne fait. C’est de l’électro-rigolo. Inspiré de hip-hop ludique. Il y a beaucoup de cuivre. C’est un peu comme du ghetto-funk», explique le multi-instrumentiste du groupe, Léo Prévost, bière à la main, cigarette à la bouche, lors d’un après-midi de canicule.

Le groupe espère devenir la coqueluche locale, mais comme le principal fondateur dit, «pas d’attente, pas de déception.»

Sur scène, ils sont toujours vêtus de costumes, fabriqués à la Factrie de Dunham. Le western des années 1990 est leur thématique pour l’été. Un habit bleu poudre pour chacun des membres.  

Dernièrement, ils ont joué au Beet & Betterave dans leur ville natale, à Montréal au Patro Vys pour le lancement de leur album, au Festival Hops & Rock qui se déroule dans la cour arrière de la Brasserie de Dunham. C’est d’ailleurs là que se tenait l’entrevue.

«Y’a des endroits comme ici qui permettent aux artistes locaux de se faire voir. On veut que les gens d’ici réalisent qu’il y aussi du talent. On veut encourager la relève. Y’a des talents qui se cachent dans leur sous-sol et on veut qu’ils sortent de là», lance Léo Prévost.

Sous-sol

C’est également dans des partys de sous-sols que tout a commencé pour Never Tête Enough. Ils jouaient dans des partys, faisaient rire leurs chums.

C’est devenu un peu plus sérieux avec leur deux EPs: Beurre de raie et Vajeurs et Maxinés.

Encore plus avec leur premier album Sexe, drogues et condiments.

Les gens dansent, tapent du pied et rient lorsqu’ils assistent à un de leurs spectacles.

«On veut faire rire et faire danser. Sur scène, je ne suis vraiment pas la même personne. Dans la vie, je suis assez smooth, mais sur scène, je saute partout. On se donne vraiment», note Léo Prévost qui précise que tout est à prendre au premier degré.

«Il n’y a pas de double sens au texte. Faut pas aller chercher loin, c’est juste rigolo.»

Moments marquants

-Avoir passé à la radio CISM 89,3, CHUO 89,1 et au 98,5 à l’émission de Paul Arcand. «Ça c’était fou. MC Gilles a fait jouer la toune Gratinée lors de l’émission de Paul Arcand. C’est la plus écoutée de la province», rapporte visiblement enjoué Charles Poirier-Lacoste.

-Un show à l’appart, anciennement une petite salle de spectacle underground à Cowansville, avec Qualité Motel lors du OFF festival de Musique en vue.

-Avoir partagé la scène avec Misteur Valaire et Artist Of The Year lors du Hops & Rock.

-Le EP Beurre de raie a été pendant huit semaines dans le palmarès de la radio CISM.

L’album est disponible sur bandcamp ou auprès des membres du groupe. Contribution volontaire.

Ils seront en spectacle au Belvédère à Bedford le 29 août.