Patrick Melchior prend la défense des producteurs fromagers
POLITIQUE. Le Bloc québécois commence à s’activer dans Brome-Missisquoi. Après l’inauguration de ses locaux électoraux de Cowansville et Magog, à la fin août, le candidat Patrick Melchior a tenu un premier point de presse, ce matin, à la Fromagerie des Cantons, à Farnham.
M. Melchior rappelle que son parti exigerait du gouvernement fédéral une compensation de 300M $ pour les producteurs de fromage dans la foulée de l’accord de libre-échange avec l’Union européenne. On estime que 17 700 tonnes de fromage supplémentaires provenant d’Europe pourraient venir s’ajouter à l’offre existante à la suite de cette entente.
«Cette aide financière permettra à nos fromagers de diminuer leur endettement, de moderniser leurs équipements et de développer leur réseau de distribution pour faire face à une concurrence accrue», précise le candidat bloquiste.
Ce dernier rappelle que son parti n’est pas contre l’accord de libre-échange avec l’Union européenne, mais lie son appui à la mise en place d’un programme de compensation satisfaisant.
Gestion de l’offre
Patrick Melchior ajoute que le Bloc québécois a fait adopter une motion unanime à la Chambre des communes pour protéger le système de gestion de l’offre et entend continuer à défendre le modèle agricole québécois, tout spécialement dans le contexte des négociations actuelles sur l’accord de libre-échange du Partenariat transpacifique.
Selon M. Melchior, le Québec serait parmi les provinces les plus touchées si le système qui régit la production de lait, d’œufs et de volailles venait à disparaître.
«La moitié des fermes laitières du Canada se trouvent au Québec. On en dénombre 5 900 dans l’ensemble de la province et 74 dans Brome-Missisquoi seulement», rappelle le candidat du Bloc.
Reprenant les conclusions d’une étude réalisée par le cabinet Boston Consulting Group pour le compte d’Agropur, M. Melchior mentionne que l’abandon de la gestion de l’offre dans l’industrie laitière amputerait de 2 % à 3,5 % le PIB du Canada.
Toujours d’après ce rapport, «l’ampleur du risque est unique, car les États-Unis constituent une réelle alternative pour approvisionner le Canada avec une production 11 fois plus élevée et des coûts de production jusqu’à 30 % moindres.»