Brome Fair: des bénévoles qui font toute la différence
RELÈVE. Plusieurs expositions agricoles peinent à recruter des bénévoles. Brome Fair constitue en quelque sorte l’exception qui confirme la règle.
«Les bénévoles de la première heure prennent de l’âge et devront être remplacés tôt ou tard. Mais, comme les volontaires ne se pressent pas aux portes, certaines organisations doivent se résoudre à payer du personnel», explique André Labonté, président de l’Association des expositions agricoles du Québec (AEAQ)
Alors que certaines expositions agricoles manquent de relève, la foire de Brome peut compter sur quelque 200 bénévoles regroupés au sein de 22 comités agissant de façon quasi-autonome sur le plan du recrutement et du financement.
«Nos bénévoles de la relève ont entre 30 et 40 ans. Certains d’entre eux proviennent d’une famille déjà impliquée dans l’organisation de l’expo depuis trois ou quatre générations. Nous organisons un banquet, en janvier de chaque année, pour leur dire merci et resserrer les liens entre eux», précise Guylaine Tétreault, coordonnatrice de l’exposition de Brome et membre du conseil d’administration de l’AEAQ.
À l’instar des autres expositions, Brome Fair a également recours à du personnel salarié pour l’administration et le service de sécurité, mais toutes les autres personnes impliquées dans l’organisation de l’événement agissent bénévolement.
«Depuis l’an dernier, nous dédommageons par ailleurs les éleveurs de vaches laitières, à raison de 100 $ par bête, pour leurs pertes de revenus. Une facture de 7 000 $ à 8 000 $ qui est absorbée par nos commanditaires. Les autres expositions ne peuvent se permettre une telle dépense», indique la coordonnatrice de Brome Fair.
Par le passé, la Fédération des producteurs de lait s’occupait de ramasser le lait dans les expositions agricoles et de le revendre, mais elle a abandonné cette pratique en 2013.