Une pétition de 1100 noms pour la tenue d’une consultation
LAC-BROME. La construction d’un centre aquatique à Lac-Brome continue de nourrir les débats. Un groupe de citoyens insatisfaits est passé de la parole aux actes, profitant de la dernière séance du conseil municipal pour déposer une pétition de 1100 signatures. Le document réclame une plus vaste consultation sur le projet.
Les discussions ayant tapissé certaines pages des médias sociaux au cours des dernières semaines ont culminé lundi avec la remise du document.
Rappelons qu’après avoir obtenu les résultats d’un sondage téléphonique effectué par CROP, Lac-Brome avait décidé d’aller de l’avant. L’enquête avait été menée auprès de 400 répondants à la fin du mois de juin, et 59% d’entre eux s’étaient montrés en faveur du projet de centre aquatique de 4 M$.
Les coûts de construction seront assumés par la Fondation Carke. La Ville épongera les frais annuels d’entretien, évalués par un expert d’une firme externe à 250 000 $, en plus de dépenses liées à l’aménagement extérieur du nouveau bâtiment. Le centre aquatique serait construit sur la rue Victoria, à même le centre communautaire.
Pas contre, mais…
Un groupe de citoyens, tout en mentionnant ne pas nécessairement s’opposer à l’implantation d’un tel service, souhaite vivement la tenue d’une consultation plus large que le coup de sonde téléphonique. «Cette pétition, nous pensons qu’elle lance un message assez clair à nos élus. Un sondage téléphonique pour un projet de cette envergure, ce n’est pas suffisant», a notamment indiqué Pierre Beullac, l’un des instigateurs de la pétition. Ces derniers veulent obtenir une réponse du conseil à la prochaine séance, celle du 7 septembre.
Les 1100 signatures auraient été recueillies auprès de citoyens de 18 ans et plus, propriétaires d’une résidence, d’un édifice commercial ou d’un terrain sur le territoire de Lac-Brome. Réginald Morin, aussi derrière cette pétition, s’est empressé de préciser que le document ne regroupe pas que des opposants au projet.
Le maire Richard Burcombe était absent de la séance; c’est le conseiller Lee Patterson qui le remplaçait. «Nous acceptons la pétition et nous en discuterons lors de notre prochaine réunion», a laissé entendre le maire suppléant.
Aucun point sur le centre aquatique n’était à l’ordre du jour. À cet effet, quelques citoyens favorables au projet et aux démarches de la Ville ont aussi pris la parole lors des deux périodes de questions. «Si le centre aquatique avait été à l’ordre du jour, je peux vous garantir qu’il y aurait eu deux fois plus de gens en faveur du projet ici dans la salle», s’est notamment désolé l’un d’entre eux.
Le centre aquatique soumis à un référendum?
La voie référendaire fait partie des mécanismes de consultation publique en matière d’aménagement du territoire et d’urbanisme. D’après le site web du Ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire (MAMOT), le référendum consultatif s’inscrit comme «une consultation populaire à l’initiative des élus municipaux, dont les modalités sont prévues par la Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités (LERM).»
La municipalité peut soumettre une question qui fait partie de son champ de compétence «à l’ensemble des personnes habiles à voter ou à celles de la partie de son territoire concernée par la question.» La procédure, qui coûte plusieurs milliers de dollars, «permet d’obtenir un cautionnement de la population pour un sujet important dans la vie de la collectivité.»