Montérégie Est: le syndicat des paramédics en grève pour une durée indéterminée
SANTÉ. Les négociations entre l’État québécois et les syndicats des paramédics affiliés à la CSN achoppent depuis plusieurs mois sur les clauses monétaires au grand mécontentement des instances syndicales.
«Devant ce blocage, nous n’avions pas d’autre choix que de déclencher la grève, et ce, pour une durée indéterminée», indique Gaétan Dutil, président du Syndicat des paramédics et du préhospitalier de la Montérégie–CSN, qui regroupe plus de 650 membres.
Les sections Demers Farnham, Demers Saint-Jean-sur-Richelieu, Demers Lacolle/Napierville, Demers Hemmingford, Paraxion Waterloo, Paraxion Huntingdon ont débuté la grève le 14 juillet, celle de CAMBI Cowansville le 16 juillet et celle de la CETAM le 20 juillet.
Les porte-paroles syndicaux laissent entendre que ces vagues de grève pourraient être suivies d’une série d’autres mesures visant à accélérer la conclusion d’une nouvelle convention collective.
«Il faut forcer les choses à bouger. Cette grève est une première étape. Si les employeurs, le Conseil du trésor et le ministère de la Santé et des Services sociaux continuent de nous manquer de respect en nous ignorant, nous n’aurons d’autre choix que d’intensifier nos grèves tout en respectant les services essentiels», avance Lucie Longchamp, vice-présidente de la FSSS–CSN et responsable des secteurs privés
«Après les travailleuses et travailleurs du secteur public, ce sont maintenant les paramédics qui négocient avec le Conseil du trésor. Bien qu’ils aient vécu des moments difficiles lors de la pandémie, les employeurs et le gouvernement ne sont pas prêts à reconnaître que ces salariés doivent eux aussi améliorer leurs conditions de travail. Nous savons que faire la grève avec des services essentiels n’est pas facile. Raison de plus pour que toutes et tous les membres CSN appuient les paramédics afin qu’ils obtiennent un règlement satisfaisant», ajoute Éric Lalancette, 1er vice-président du Conseil central de la Montérégie–CSN.