Académie de musique: quelques notes discordantes
MUSIQUE. Évoquée il y a plusieurs semaines déjà, l’idée de vendre les instruments en chatouillait certains, qui craignaient que cette opération ne serve qu’à éponger des dettes et ne profite pas aux élèves du programme.
Quelques anciens administrateurs décidaient de mettre en ligne une pétition pour réclamer que les instruments retournent directement entre les mains des enfants. C’était avant même qu’intervienne l’entente entre la Fondation et la commission scolaire du Val-des-Cerfs (CSVDC).
Benoit Le Blanc fait partie de cette liste. Ce dernier a été président de la Fondation pendant trois ans et membre du conseil d’administration pendant cinq ans. Les noms d’André Monast et de Gilles Ménard, tous impliqués à un certain moment dans l’administration de la fondation, figurent également au bas du document.
La pétition mise en ligne le 16 juillet a rallié 325 intéressés. L’objectif, d’abord de 250, a été augmenté à 500 signatures.
M. Le Blanc déplore que la CSVDC ait à débourser à nouveau pour mettre la main sur la collection. «Je trouve dommage que la commission scolaire ait à racheter les instruments, parce que les parents ont déjà payé pour les acquérir. Ça me dépasse un peu.»
Mais l’idée de les voir les saxophones, clarinettes, flûtes à bec et autres instruments retourner entre les mains des enfants plaît à l’ancien gestionnaire. «Ça demeurait l’un de nos objectifs.»
M. Le Blanc reconnaît l’impasse dans laquelle se retrouve le conseil d’administration de la Fondation.
La liquidation des derniers actifs sonne le glas de la Fondation et de l’Académie, au grand dam de plusieurs administrateurs, anciens comme actuels. «Je trouve dommage que la Fondation se dissolve et je ne sais pas si c’était vraiment nécessaire. Les parents des élèves qui y sont actuellement vont être obligés de s’organiser eux-mêmes avec toutes les dépenses», se désole M. Le Blanc.
«La Fondation était très utile à ce niveau-là, en défrayant des coûts de voyage, de déplacements et d’inscriptions. Peut-être que les parents devront assumer la facture au complet. Ou bien le programme ne sera plus ce qu’il a déjà été», poursuit-il.
Même si les dés sont joués, Benoit Le Blanc entend tout de même remettre une copie de la pétition au président du c.a. de la Fondation Stéphane Lussier au cours des prochains jours. «Je ne peux rien faire de plus, pour nous, il est déjà minuit.»
Vers une nouvelle entité?
Si les prochaines semaines marqueront la dissolution de l’Académie de musique et de la Fondation, M. Le Blanc croit tout de même qu’une nouvelle structure puisse se former pour venir soutenir les élèves du programme. «Je ne suis pas devin, mais d’après moi oui. Des parents actuellement impliqués pourraient être en mesure de s’organiser pour aider le programme, c’est du moins mon souhait», termine M. Le Blanc.