La Ville de Bedford perdra son DG en décembre
RETRAITE. Le directeur général de la Ville de Bedford, Yvon Labonté, quittera ses fonctions le 30 décembre prochain. La municipalité est présentement à la recherche d’un remplaçant.
Selon les critères de sélection énoncés dans l’offre d’emploi, le candidat idéal serait parfaitement bilingue, détiendrait un diplôme universitaire et posséderait cinq années d’expérience à un poste similaire. Les intéressés ont jusqu’au 3 juillet pour se manifester.
«Je resterai disponible pendant quelques mois pour assurer la transition et donner le temps au nouveau DG de s’acclimater. Il y a beaucoup de dossiers en marche et la préparation du budget municipal est un exercice exigeant, même pour une personne d’expérience», précise M. Labonté.
Départ à la retraite
Yvon Labonté est originaire de Bedford et a réintégré son patelin d’origine en 1992. En juin 2007, le comptable de formation amorçait une seconde carrière en faisait son entrée à l’hôtel de ville pour une période de huit ans à titre de directeur général, greffier et trésorier.
«Ça fait beaucoup de chapeaux pour une seule personne», admet-il.
M. Labonté laisse entendre que le DG d’une petite municipalité de 2 500 habitants a beaucoup de pain sur la planche.
«Le gouvernement du Québec a transféré beaucoup de responsabilités aux municipalités au fil des ans, mais l’argent n’a pas suivi, ce qui oblige les élus et les fonctionnaires à faire des miracles. Les normes du ministère de l’Environnement et du ministère des Affaires municipales sont de plus en plus sévères et il n’est pas toujours facile de s’y retrouver», affirme le directeur général.
Ce dernier soutient par ailleurs que la Commission Charbonneau a terni l’image des fonctionnaires municipaux.
«Beaucoup de gens nous regardent maintenant avec un sourire en coin, en ayant en tête les fameuses enveloppes brunes qui ont circulé au sein de certaines administrations municipales. Ça peut devenir agaçant à la longue», signale le principal intéressé.
M. Labonté ajoute que les contribuables sont surtaxés et veulent s’assurer que leur argent sera bien utilisé.
«Les payeurs de taxes deviennent de plus en plus exigeants… et avec raison!»
Et, comme si ce n’était déjà pas assez, il y a également l’âge qui entre en ligne de compte…
«J’aurai 66 ans bientôt et je veux ralentir le rythme pour profiter davantage des années qu’il me restent. Il y a trop de gens qui tombent malade au lendemain de la retraite et doivent mettre une croix sur leurs projets. Ma santé est encore bonne et je veux en profiter», poursuit M. Labonté.