Le «coworking» gagne Sutton

SUTTON. Un premier espace consacré au coworking prend forme à Sutton. Après Granby il y a quelques mois, la petite localité située près de la frontière bénéficie elle aussi d’une ressource dédiée aux travailleurs autonomes. Postes de bureau vient d’ouvrir ses portes sur la rue Principale.

L’initiative couvrant 900 pieds carrés repose sur les épaules de Julie Blondin, elle-même travailleuse autonome basée à Sutton depuis près de trois ans. L’idée d’implanter le concept découle de son passage à Montréal, où de tels espaces abondent.

«Je trouvais ça très intéressant, et ça m’a permis de faire le plein de contacts. En déménageant ici, de par notre situation géographique, nous sommes plus isolés, explique Julie Blondin. Dernièrement, j’en étais rendue à courir les bibliothèques et les cafés. Le besoin de se regrouper se faisait de plus en plus sentir.» Un sondage éclair lors d’un événement de réseautage lui a confirmé l’intérêt des gens du secteur. 

Après une série de rénovations, le projet, mis sur pied en collaboration avec Alastair Monk, accueillait il y a quelques semaines ses premiers coworkers. Le local compte toute la «quincaillerie» nécessaire aux professionnels. Une quinzaine de places sont disponibles à la journée, à la semaine ou au mois.

Les vertus qu’on attribue au mouvement sont nombreuses. Certains s’y rendent pour briser l’isolement associé à cette avenue professionnelle. «Le modèle de travail tel qu’on le connait en est train de changer. Le problème quand on travaille à la maison, c’est le fractionnement entre les diverses tâches du quotidien. De plus, ce n’est pas tout le monde qui a la personnalité pour travailler seul.»

Vers une coopérative?

Cette mise en commun des idées peut, pour certains, porter ses fruits. «Le coworking, ça donne un espace de travail où les gens sont concentrés sur ce qu’ils ont à faire, en plus de faciliter les échanges et l’entraide. Le fait d’avoir d’autres gens à côté qui travaillent peut augmenter la productivité. Aussi, des liens entre des gens de divers domaines se créent», laisse entendre Julie Blondin.

À mesure que la ressource prendra du galon, cette dernière pourrait aussi profiter à la communauté suttonnaise. «On veut créer un pôle d’affaires, qui va générer des retombées ici», explique Mme Blondin. L’entrepreneure dit examiner l’avenue d’une coopérative pour sa jeune création.