Les profs se sentent «méprisés»
SYNDICAT. La Fédération autonome de l’enseignement (FAE) a senti le besoin de venir appuyer ses membres de la Haute-Yamaska pour dénoncer «l’intimidation» exercée par Val-des-Cerfs. Une guerre de mots provoquée par l’apparition de macarons à la boutonnière des profs.
La phrase «J’enseigne: mes patrons me méprisent» qui figure sur le petit accessoire vestimentaire orangé ne plaît pas à la partie patronale. Lors de la plus récente réunion publique du conseil des commissaires le syndicat des enseignants a révélé que certaines directions avaient menacé des employés de sanctions s’ils portaient leur macaron.
«Le message de la FAE aujourd’hui c’est qu’on ne se laissera pas intimider. On n’est pas dans les années ’50 et le directeur général n’est pas un inspecteur d’école de rang», a lancé son président Sylvain Mallette.
Pour eux, l’utilisation du verbe «mépriser» est l’expression juste pour qualifier l’offre patronale déposée par Québec dans la négociation de la nouvelle convention collective.
«On s’en va vers une destruction totale des conditions de travail des enseignants et des conditions d’apprentissage des élèves», plaide le président du Syndicat de l’enseignement de la Haute-Yamaska Éric Bédard.
Celui-ci tient à ce que les citoyens soient informés des mesures contenues dans l’offre patronale. Le ministère de l’Éducation souhaite hausser le nombre d’élèves par classe et ne plus tenir compte des cotes de pondération des élèves à besoins particuliers. Ce qui veut dire que des enfants vont perdre des services auxquels ils ont droit.
L’offre propose aussi aux enseignants d’augmenter leur charge de travail tout en gelant les salaires. Éric Bédard estime que les enseignants ont déjà fait plus que leur part en subissant des réductions ou des gels de salaire au cours des trois dernières décennies.