Patrick Melchior: pas de pétrole dans notre vin!
POLITIQUE. Le candidat du Bloc québécois dans Brome-Missisquoi, Patrick Melchior, entend tout mettre en œuvre pour contrer l’inversion du flux du pétrole dans l’oléoduc Montréal-Portland.
Suite à l’autorisation accordée hier par l’Office national de l’énergie au projet d’inversion de la canalisation 9B de la compagnie Enbridge, le candidat bloquiste dit craindre que le dossier de l’oléoduc Montréal-Portland revienne dans l’actualité.
«Pour le Québec, l’enjeu concerne le pipeline Énergie-Est lui-même, ses retombées insignifiantes et ses risques importants. Pour le Canada, l’enjeu est tout autre: c’est la production de pétrole et ses énormes retombées qui sont en cause. Est-il besoin de rappeler que l’Alberta retire 94 % des retombées du pétrole?», insiste M. Melchior.
Ce dernier laisse par ailleurs entendre que la mise en circulation de pétrole lourd provenant des sables bitumineux dans un oléoduc de 60 ans serait «une menace réelle» pour les terres agricoles, l’approvisionnement et les vignobles de Brome-Missisquoi.
«On ne veut surtout pas de pétrole dans notre vin», lance M. Melchior, en paraphrasant la chanson lancée par deux musiciens de la région de Dunham en 2011-2012.
Nouvelle approche
Selon Patrick Melchior, le Canada aurait avantage à investir dans les énergies vertes et les transports non polluants au lieu de subventionner les pétrolières de l’ouest canadien.
«Les énergies vertes, ce n’est plus une option. Toutes les formations politiques ont le devoir et la responsabilité de travailler à leur développement», soutient le candidat du Bloc.
M. Melchior laisse par ailleurs entendre que le Québec a déjà tous les atouts nécessaires pour devenir un leader mondial en matière d’énergie renouvelable, d’efficacité énergétique et de développement durable.
«Le Québec devrait utiliser l’hydroélectricité comme un tremplin», insiste-t-il.
Selon M. Melchior, le Québec a tout à gagner à réduire sa consommation de pétrole, car l’or noir est une ressource non renouvelable dont le prix finira inévitablement par augmenter.
«Il faut aller de l’avant avec l’électrification des transports. Si je suis élu le 19 octobre prochain, je serai prêt à travailler avec tout parti ayant un plan concret en cette matière» poursuit le candidat du Bloc.
M. Melchior entend également tout mettre en œuvre pour favoriser l’installation de bornes de recharge pour les voitures électriques sur le territoire de Brome-Missisquoi.
«Un employé de la rôtisserie Saint-Hubert m’a certifié que la facture d’électricité pour une borne ne dépasse pas 400 $ par an lorsqu’elle est utilisée à pleine capacité», signale le candidat qui a fait l’achat d’une voiture électrique le printemps dernier.
Le coût de revient pour un automobiliste n’est pas très élevé lui non plus…
«On parle de 2,50 $ pour une recharge complète de quatre heures avec une borne de 240 volts et de 5 $/ demi-heure pour une recharge à 80 % avec une borne de 400 volts et plus», résume-t-il.