Révision de la priorisation des dépistages
CORONAVIRUS. En raison du constat selon lequel c’est désormais la transmission communautaire qui génère le plus de cas de COVID-19, il est devenu difficile de poursuivre les mesures actuelles de dépistage au sein de la population indique le gouvernement du Québec. C’est pourquoi la priorisation des dépistages a été révisée, et sera désormais recentrée sur les personnes les plus à risque d’être hospitalisées ou de développer des complications à la suite de l’infection et celles qui occupent des fonctions stratégiques dans la lutte contre l’infection au Québec.
«Cette nouvelle approche permettra de prendre de meilleures décisions cliniques et d’avoir un portrait épidémiologique plus représentatif des besoins réels du réseau de la santé et des services sociaux et de ses usagers», indique-t-on dans le communiqué de presse.
Les clientèles qui recevront un test de dépistage prioritaire sont les suivantes :
- P1 : les patients hospitalisés et ceux qui se présentent à l’urgence qui ont un diagnostic clinique ou radiologique compatible avec la COVID-19;
- P2 : les professionnels de la santé symptomatiques en contact direct avec les patients, incluant les ambulanciers;
- P3 : les résidents des centres d’hébergement et de soins de longue durée et de résidences privées pour aînés symptomatiques ou exposés dans leur milieu de vie à une situation d’éclosion (au moins deux cas) ou de décès inattendu avec une cause respiratoire infectieuse suspectée;
- P4 : les personnes symptomatiques vivant en région éloignée, dans une communauté isolée ou issue des Premières Nations/Inuits, qui ont un accès limité à un hôpital;
- P5 : les premiers répondants ou les travailleurs du système de sécurité publique symptomatiques et les autres travailleurs fournissant des services essentiels;
- P6 : certaines personnes symptomatiques de la communauté, sur recommandation directe du directeur de santé publique.
Près de 100 cliniques désignées d’évaluation (CDÉ) seront également mises en place au sein des cliniques existantes, dont un peu plus de 50 d’entre elles sont déjà actives.
Toute personne, inscrite ou non inscrite à un médecin de famille, qui a de tels symptômes et qui a, ou pense avoir, un besoin de consultation en médecine de famille devra téléphoner au 1 877 644-4545 ou au numéro correspondant à l’indicatif régional de son domicile, afin d’obtenir une évaluation clinique par une infirmière pour être ensuite dirigée vers la ressource adéquate. Les autres milieux de première ligne auront quant à eux le mandat d’assurer une offre de service pour toute la clientèle ne présentant pas ces symptômes.