Des jeunes découvrent le monde bioalimentaire, de la terre à l’assiette
PETITE-ENFANCE. Le CPE Les Tisserands a participé à un projet de M361 et 100°qui visait à l’éducation et la sensibilisation des jeunes quant au monde bioalimentaire. Avec cette initiative, le CPE cowansvillois a permis aux 78 tout-petits de son installation de prendre part à une panoplie d’activités en lien avec l’alimentation.
Plantation d’arbres fruitiers, agrandissement et construction de bacs à jardin, mise en vedette d’aliments québécois et ateliers culinaires, heure du conte, achat d’une serre extérieure, conférence sur l’alimentation, visites d’un apiculteur, à la cabane à sucre, chez Zone-Éco, à l’épicerie ou encore promenades avec une herboriste : les jeunes n’ont pas manqué d’activités à faire dans le cadre de ce projet.
Le CPE a d’ailleurs reçu une subvention de 6730 $ de M361 pour ses projets.
« Quand on a vu l’appel de projets, nous nous sommes dit que c’était une si belle idée, de pouvoir aller chercher une subvention et nous permettre de faire des activités à la hauteur de nos attentes », déclare la directrice générale du CPE, Julie Charest.
ALIMENTS DU QUÉBEC
L’un des points phares des actions mises en place par le CPE, dont certaines sont récurrentes, est la valorisation des aliments d’ici.
Dans le projet, les tout-petits ont pu participer à des ateliers culinaires.
« Avec l’aliment du mois, les enfants cuisinent ce légume ou ce fruit québécois, décrit Mme Charest. Ensuite, la responsable en alimentation de l’établissement fait le plat et tous les enfants le goûtent. Ça fonctionne très fort au CPE. »
Des menus sont d’ailleurs montés afin d’incorporer des fruits et des légumes de saison.
« L’objectif, c’est vraiment d’éveiller leur curiosité, d’être un exemple au CPE de vivre-ensemble autour de la table, d’avoir des opportunités de goûter à des choses différentes, affirme la directrice des Tisserands. Ce rayonnement-là se fait également auprès des parents. »
« Maintenant, ce qui arrive, c’est que les parents nous choisissent pour nos actions en bioalimentaire, souligne-t-elle. Dans les prochains mois, prochaines années, ça va être encore plus présent. Je veux vraiment aller cogner à la porte des artisans du monde bioalimentaire de la région pour faire des partenariats, qu’ils viennent nous rencontrer ou faire des conférences, par exemple. »
VISITE CHEZ ZONE-ÉCO
Les jeunes ont eu l’occasion avec leurs parents de visiter le site de Zone-Éco, anciennement connu sous le nom de la Régie intermunicipale de gestion des matières résiduelles de Brome-Missisquoi.
« Le directeur général, David Rumsby, a été super sensible à notre projet, rapporte Julie Charest. On fait beaucoup de compostage au CPE. Il y a un camion qui vient le chercher toutes les semaines et les enfants sont attirés par ça et sont curieux. On voulait leur montrer où ça allait. Tout le monde a pu voir comment se faisait la transformation. »
« Les enfants par la suite sont revenus avec du compost qu’on a pu mettre dans notre jardin, semer nos plants qu’on avait faits avec Eden au Jardin d’Eden et on a pu récolter nos légumes, poursuit-elle. Tout le processus éducatif environnemental qui découle de ça, c’était vraiment quelque chose d’intéressant. »
ACCENT ENVIRONNEMENTAL
Le CPE Les Tisserands est très fier de détenir une certification CPE durable. Les Tisserands sont en voie d’obtenir le quatrième échelon sur une possibilité de cinq.
« Chaque année, on doit mettre en place des actions environnementales, explique Mme Charest. Ça peut passer par l’approvisionnement alimentaire, nos achats mobiliers, toute notre conscience écologique. Tous les achats qu’on fait au CPE, on se questionne à savoir si on les achète au bon endroit et si ça a du sens avec notre conscience environnementale. »
Pour la directrice du CPE qui a grandi sur une ferme laitière, elle trouvait important d’inculquer des valeurs environnementales aux jeunes.
« L’élevage des animaux, en prendre soin, bien les nourrir, faire de grands jardins, cultiver nos légumes, je ne m’en rendais pas compte quand j’étais jeune, mais ça a vraiment semé une graine de conscience environnementale, relate-t-elle. Je souhaite transmettre ça aux jeunes. »
Le personnel du CPE fréquente aussi régulièrement la zone de réemploi de Zone-Éco pour y dénicher quelques trouvailles.
« Au CPE, avant d’acheter du neuf, tout le personnel éducateur va y faire un tour, soutient Mme Charest. L’ameublement du CPE vient de là en majorité. Les meubles sont magnifiques, on les a retapés, c’est sûr que c’est du temps et de l’investissement, mais le personnel éducateur est engagé dans cette vision-là. »