Le Potager des mains nues livre près de 1000 plants potagers à l’école de Sutton

AGRICULTURE. Le Potager des mains nues de Sutton participe pour la première fois au projet Écoles enracinées, lancé par Équiterre il y a huit ans. Comme première phase du projet, la ferme suttonnaise a livré tout près de 1000 plants potagers à l’école.

Pour Yan Gordon du Potager des mains nues, le projet permet de faire de la sensibilisation auprès des jeunes en ce qui a trait à l’économie et l’agriculture locales, les circuits courts et la consommation responsable.

« Ça montre aux jeunes qu’il y a des façons d’éviter le suremballage, la malbouffe, a-t-il poursuivi. C’est du travail équitable, l’agriculture au Québec. »

Le deuxième volet concerne la distribution de paniers de légumes bios à l’automne. Déjà, les paniers ont la cote.

« On a gagné le plus grand nombre de paniers commandés à l’école », a affirmé M. Gordon.

L’agriculteur le confirme : la participation du Potager à ce projet est tout à fait naturelle.

« On fait des paniers nous depuis qu’on existe, soit 2005, a-t-il relaté. Des paniers d’automne, on trouve que c’est une bonne façon d’aider les fermes. C’est à ce temps-là de l’année que nous avons des surplus par rapport à la production. On est capables de les écouler pour une bonne cause. Ça aide autant les écoles que nous. »

UNE ANNÉE 2023 À OUBLIER

Si le printemps s’est plutôt bien passé, malgré beaucoup de jours pluvieux, ça a été beaucoup plus difficile l’an dernier au Potager des mains nues.

« La difficulté qu’on a, ce printemps-ci, c’est qu’on a eu d’énormes pertes financières l’an passé, a indiqué M. Gordon. On a dû se rendetter d’environ 100 000 $. On n’a pas été capables d’aller voir des institutions financières, qui nous auraient prêté de 10 % à 12 % d’intérêt. On a réussi à se financer à travers nos abonnés de paniers. On a eu une très bonne réponse. »

« On a perdu 40 % au champ l’an passé, a-t-il ajouté. Ça fait un gros trou dans le budget global. En plus d’avoir perdu des revenus, il y a eu l’inflation aussi. Tous mes intrants coûtent vraiment plus cher, mais on ne peut pas augmenter tant que ça le prix des légumes. Le succès de la ferme passe d’abord et avant tout par la satisfaction de la communauté. On fait des projets avec la communauté, par exemple, on a planté un verger fruitier avec le CAB de Sutton et les récoltes vont être divisées entre eux et nous. »