Le salaire minimum grimpe à 15,75$ de l’heure
TRAVAIL. Les personnes rémunérées au salaire minimum verront leur taux horaire augmenter de 0,50$ à partir du 1er mai prochain.
Le salaire minimum s’établira donc à 15,75$ de l’heure, ce qui représente une augmentation de 3,28%. Pour ce qui est des salariés rémunérés au pourboire, leur taux s’élèvera à 12,60$ de l’heure, une augmentation de 0,40$ de l’heure par rapport à l’an dernier.
Cette augmentation bénéficiera à 200 700 personnes, dont plus de la moitié sont des femmes (111 200), selon le ministère du Travail du Québec. Rappelons aussi que depuis les dernières années la politique gouvernementale sur le salaire minimum vise l’atteinte d’un ratio de 50% entre ce salaire et le salaire horaire moyen. Le ratio atteindra 50,8% avec cette nouvelle augmentation.
Cette augmentation de 3,28% est par ailleurs plus élevée que l’inflation anticipée pour l’année financière 2024-2025. La hausse du coût de la vie est estimée à 2,3%.
Autres salariés
Les travailleurs affectés à la cueillette de framboises ou de fraises bénéficieront également d’une augmentation. Le salaire minimum sera fixé à 4,68$ du kilogramme pour les framboises et à 1,25$ du kilo pour les fraises.
En ce qui a trait aux salariés au pourboire, leur hausse de taux est aussi de 3,28%, ce qui leur donnera 12,60$ l’heure.
Rappelons qu’en 2023, le salaire minimum avait augmenté de 7,02% (+ 1$), la hausse la plus importante à survenir depuis l’année 1995. En 2022, ce taux horaire avait crû de 5,56% (+ 0,75$).
Restauration
L’Association Restauration Québec (ARQ) salue le choix du ministre du Travail, Jean Boulet, de préconiser une hausse du salaire minimum moins forte que celle du salaire moyen. Selon elle, cette augmentation demeure somme toute raisonnable, si on la compare à certaines hausses qui ont été vécues au cours des dernières années, et elle tient compte de la situation économique actuelle de l’industrie.
» Il est important de ne pas oublier que les restaurateurs subissent, comme tout le monde, les effets persistants de l’inflation. Des hausses trop importantes du salaire minimum pourraient causer des défis majeurs dans l’exploitation de leurs établissements, notamment en période de rattrapage postpandémie, de remboursement de prêts et d’incertitude économique. Ce qui est craint, ce n’est pas tant la hausse du salaire minimum en elle-même, mais l’effet domino qu’elle engendre sur l’ensemble des salaires d’un établissement « , peut-on lire dans un communiqué de presse.
Le maintien de l’écart de 20% entre le taux régulier et celui au pourboire, un gain historique obtenu il y a quelques années, est ainsi une bonne nouvelle pour l’ARQ.