Bïa navigue jusqu’à Sutton
SPECTACLE. L’inspirante Bïa livrera son plus récent album, «Navegar», son sixième, à la salle Alec & Gérard Pelletier à Sutton, le 4 septembre.
La critique est unanime, le sixième opus de Bïa, sorti cet hiver, est charmant, envoutant.
Des douze pièces de l’album, treize incluant la pièce cachée en fin de disque, Petit Voyou, écrite pour son fils, Carlos, la chanteuse parle de cet album avec attachement.
«Je l’ai produit moi-même. J’ai travaillé à toutes les étapes. J’ai regardé partout où je pouvais. Je voulais y mettre ma couleur, c’est un album très personnel. J’ai suivi mon instinct et ma voix intérieure lors de la conception de cet album», explique la chanteuse portugaise devenue montréalaise d’adoption.
Pour chacune des pièces, lesquelles sont majoritairement en portugais, la chanteuse a fait appel à différents musiciens. Certains du Brésil, d’autres de Montréal.
«Il y a un jeu très voluptueux des musiciens. La prise de son est très sensuelle pour l’oreille», commente-t-elle.
Charmée par Sutton
En spectacle à Sutton pour la première fois l’an dernier, elle avoue avoir eu un coup de cœur pour cette salle.
«J’ai découvert une salle qui est un petit bijou. Je m’étais promené dans le village, la veille, et j’avais bien apprécié l’ambiance», avance-t-elle.
La salle Alec et Gérard Pelletier est une petite salle, intime et chaleureuse. À l’image de ce qu’offre Bïa dans son spectacle. «Je suis en tournée avec ma violoncelliste Sheila Hannigan et mon bassiste Dan Gigon. C’est très intime. C’est une formule qui est très collée sur le contenu de l’album», assure-t-elle.
Elle qualifie son spectacle de voyage maritime, d’une mer douce et furieuse. «Je me plonge dans la musique et je raconte beaucoup d’histoires. Comme ce sont des pièces majoritairement en portugais, les gens peuvent suivre le fil de l’histoire de l’album à travers ce que je rapporte», ajoute-t-elle.
Se taire
«Je ne peux pas être plus heureuse d’être sur la route et d’offrir ce spectacle», dit-elle d’emblée.
Son cinquième album est sorti en 2008. Entre-temps, elle s’est consacrée à d’autres projets. La maternité, écrire un roman et travailler à la radio, entre autres.
Mais il y a également eu le spectacle hommage de danse contemporaine, Danse Lhasa Danse, auquel participait la chanteuse.
«J’avais besoin de cette expérience dans ma vie. De faire partie d’une troupe, de me faire diriger et non de diriger. J’avais besoin de me taire. Je venais de vivre le décès de Lhasa de Sela qui était ma grande amie et celui de mon père. Chanter me faisait du bien, mais parler ne me tentait pas».
Le spectacle de Bïa à Sutton débute à 20h. Réservation au 450-538-0486.