Il y aura une nouvelle championne à Wimbledon, après le duel entre Rybakina et Jabeur
WIMBLEDON, Royaume-Uni — Les noms et les visages des joueurs étoiles à Wimbledon importaient peu à Elena Rybakina en grandissant. Le prestige de l’événement l’impressionnait, cependant.
Samedi, elle obtiendra l’opportunité d’inscrire son nom sur le mur des championnes du plus vieux et du plus prestigieux des tournois du Grand Chelem.
«Quand j’étais petite, je ne me souviens plus trop des joueuses qui s’affrontaient, mais quand Wimbledon était à la télévision, tout le monde était vêtu de blanc. Je me souviens très bien de ça, a dit Rybakina. Les fraises. Le champagne. C’est quelque chose de très, très beau à voir.»
Rybakina n’est plus qu’à une victoire de son premier titre majeur en carrière, à sa première participation à une finale de Grand Chelem. Et son adversaire, Ons Jabeur — la première joueuse arabe et la première Africaine à atteindre ce stade-ci dans l’un ou l’autre des quatre tournois du Grand Chelem.
Jabeur, qui est Tunisienne, a atteint la finale en disposant de Tatjana Maria 6-2, 3-6, 6-1 jeudi. Rybakina a suivi sur la pelouse du court central et disposé de la championne de Wimbledon en 2019, Simona Halep, 6-3, 6-3.
«Je ne m’attendais pas à me rendre aussi loin dans la deuxième semaine d’activités, encore moins en finale, a confié Rybakina, qui est née en Russie mais qui représente le Kazakhstan. J’ai un niveau de jeu suffisant pour me rendre loin dans les tournois majeurs. Et bien sûr, je crois qu’un jour je parviendrai à triompher.»
Le match de championnat de 2022 à Wimbledon sera le premier à mettre en vedette deux «recrues» en finale de Grand Chelem depuis 1962, lorsque Karen Susman a battu Vera Sukova en deux sets.
De plus, que Rybakina ou Jabeur l’emporte samedi, ce sera la première fois que leur pays d’origine respectif obtiendra un titre majeur.
Jabeur, qu’on surnomme chez elle «la ministre de la Joie» en raison de son sourire contagieux, est consciente de l’exploit qu’elle a déjà accompli à Wimbledon.
«Je veux continuer de grimper, d’inspirer les prochaines générations, a dit Jabeur. La Tunisie est liée au monde arabe, et au continent africain… Je veux voir plus de joueurs de mon pays, du Moyen-Orient, de l’Afrique.»
Jabeur est l’une des meilleures joueuses du circuit depuis quelques mois, se hissant au deuxième rang mondial et s’adjugeant le titre sur gazon à Berlin il y a deux semaines. Rybakina est la 23e raquette mondiale, et elle a enregistré 13 victoires contre des joueuses du top-20 mondial.
Et à 23 ans, elle est la plus jeune finaliste à Wimbledon depuis l’Espagnole Garbine Muguruza, qui avait 21 ans en 2015 lorsqu’elle s’était inclinée devant l’Américaine Serena Williams.